« Contre l’oubli, pour la transmission » : une cérémonie forte de mémoire et d’espoir à Caen
Un 6 juin chargé d’émotion au cœur de Caen :
Le vendredi 6 juin 2025 à 10h30, une émotion palpable s’est installée devant l’Hôtel de Ville de Caen, où s’est tenue la cérémonie intitulée « Contre l’oubli, pour la transmission ». Un moment fort, organisé à l’occasion du 81e anniversaire de la Libération de la ville, pour honorer la mémoire des victimes civiles et militaires de l’été 1944 — mais aussi, et surtout, pour faire vivre cette mémoire à travers les générations.
Un lieu chargé d’histoire pour un devoir de mémoire :
Le lieu du rassemblement n’a pas été choisi au hasard : c’est précisément devant l’ancien Lycée Malherbe, un haut lieu de secours et d’organisation sanitaire en 1944, que les Caennais et leurs invités se sont retrouvés. Il s’agissait d’un véritable hommage à tous ceux qui, dans le chaos de la guerre, ont protégé, soigné, aidé, parfois au péril de leur vie.
Des générations unies pour se souvenir :
Cette cérémonie a rassemblé une mosaïque de mémoires vivantes et d’engagements présents : témoins de la guerre, familles de résistants et de victimes, équipes médicales et de la défense passive, pompiers, scouts, démineurs britanniques de la 3e Division commandée par le général O.C.C. Brown, mais aussi plusieurs classes d’élèves des établissements scolaires de Caen.
Parmi les invités figurait également la délégation du Calvados de l’ANOPEX. Sa présence a incarné un pont symbolique entre les anciens conflits et les engagements contemporains des soldats français. En rendant hommage aux combattants et aux civils de 1944, l’ANOPEX a rappelé par sa présence que la mémoire militaire dépasse les époques, et que le devoir de transmission est un enjeu permanent.
Un vétéran britannique, symbole vivant de l’Histoire :
Un moment particulièrement fort fut la présence d’un vétéran britannique, venu spécialement pour l’occasion. Salué par des applaudissements chargés d’émotion, il incarnait à lui seul le souvenir vivant du Débarquement. Par sa seule présence, il rappelait les sacrifices des soldats alliés, et symbolisait l’amitié historique et durable entre le Royaume-Uni et la France.
Les élèves, passeurs de mémoire :
Au cœur de l’événement, un temps fort : la présentation des travaux réalisés par plus de 650 élèves dans le cadre de l’appel à projet « 1940-1944 : Les élèves de Caen, porteurs de mémoire ». Ce projet, conduit par la Ville de Caen en collaboration avec l’Éducation Nationale, l’ONaCVG, le Service Historique de la Défense, et l’association Mémoires de la Résistance et de la Déportation Normandes, a permis aux jeunes de se plonger dans le quotidien de l’Occupation, d’interroger les traces du passé, d’écouter des témoignages et de créer, à leur manière, des œuvres de mémoire.
Des créations riches et engagées :
Les productions présentées — qu’elles soient historiques, artistiques ou documentaires — ont témoigné de la profondeur de leur engagement. À travers eux, la mémoire de la guerre ne reste pas figée dans les livres d’histoire, elle devient vivante, portée par des jeunes conscients de leur rôle dans la transmission d’un héritage fragile mais fondamental.
Une mémoire partagée pour éclairer l’avenir :
Ce 6 juin n’était pas qu’un simple anniversaire. C’était un pont entre ceux qui ont souffert, résisté, sauvé… et ceux qui, aujourd’hui, choisissent de ne pas oublier. La présence commune des aînés, des jeunes et des anciens combattants d’opérations extérieures incarnait cette volonté partagée de faire vivre la mémoire, au-delà des cérémonies officielles, dans les consciences et les cœurs.
Un hommage collectif pour que jamais rien ne s’efface :
En clôturant la cérémonie, la Ville de Caen a salué le travail collectif de tous les acteurs — élèves, enseignants, historiens, bénévoles, associations — qui ont fait de ce moment un véritable hommage vivant. Grâce à eux, les leçons de 1944 résonnent encore aujourd’hui, et continueront d’éclairer l’avenir.
Davy Rocher
Président de l’ANOPEX du Calvados
