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L’ANOPEX du Loiret à la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais

Source : Les chemins de la mémoire

“Créée en 1951, la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais regroupe 3 540 corps de soldats morts pour la France lors des deux conflits mondiaux mais aussi deux combattants français dont l’identité est inconnue, décédés respectivement en Indochine (1946-1954) et en Afrique du Nord (1954-1962).

3 402 de ces hommes ont été inhumés en tombes individuelles, tandis que 138 reposent dans un ossuaire.

Aménagé jusqu’en 1965, ce cimetière réunit les restes mortels des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires de Bourges (Cher) et du Loiret qui ont été ouvertes en 1914-1918.

Les corps des soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires communaux de l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, la Nièvre, la Seine-et-Marne et l’Oise y sont rassemblés.

1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de ce conflit, le Loiret, éloigné de la ligne de front, accueille les blessés français et étrangers qui sont soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans ce département mais aussi à Bourges, certains succombent des suites de leurs blessures ou de maladies.)

Inhumés dans des cimetières provisoires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Fleury-les-Aubrais.

La base d’Avord devient, au cours du conflit, l’un des plus grands centres de formation militaire pour l’aviation. Près de 1 000 élèves pilotes dont les “As” français tels Fonck ou Guynemer et 3 000 mécaniciens y furent formés.

Au cours de ces stages, certains y trouvent la mort, avant même de rejoindre le front. Les corps sont enterrés aujourd’hui à Fleury-les-Aubrais. Parmi eux repose le caporal Eugène LARMET (tombe 65). Victime d’un accident, il décède le 6 décembre 1918 à l’hôpital n°100 de Bourges, il avait vingt ans.

Au titre de ce conflit, la nécropole de Fleury-les-Aubrais rassemble 637 Français et un Polonais.

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Pour la Seconde Guerre mondiale, 2 850 soldats français pour la plupart tués lors de la campagne de France (mai-juin 1940), trois Polonais, deux Tchécoslovaques et un Belge reposent dans ce cimetière national.

Le pilote Marcel BEAU (tombe 69), né en 1908 à Tunis, est abattu le 12 mai 1940, lors d’un combat aérien. Son avion s’écrase à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher).

Cité à titre posthume, son nom a été donné à l’ancienne base aérienne 279 de Châteaudun en 1990.

Parmi ces nombreux soldats français tombés au cours de la campagne de France en 1940 et inhumés dans cette nécropole, reposent des combattants issus des troupes coloniales, victimes de la barbarie nazie.

Les restes mortels de 44 tirailleurs exécutés, à Clamecy (Nièvre), en juin 1940 reposent dans l’ossuaire.

« Au terme de brefs combats, la ville de Clamecy est occupée, par l’armée allemande le 16 juin 1940.

Les militaires sont capturés et internés dans trois camps.

Le 18 juin, prenant prétexte d’une altercation entre un tirailleur sénégalais et un officier allemand, l’occupant entraîne 44 prisonniers africains vers le petit bois de la Pépinière.

Quarante-trois y sont abattus. Un seul parvient à s’échapper mais il est rattrapé puis exécuté ».

Dès le 11 novembre 1940, les résistants honorent la mémoire de ces soldats français africains morts pour la France, en plantant clandestinement les drapeaux des forces alliées dans la fosse où ils ont été hâtivement enterrés.

Parmi ces 44 victimes dont l’identité a été récemment découverte, on dénombre onze Algériens, six Guinéens, cinq Ivoiriens, quatre Marocains et deux Sénégalais.

A Clamecy, un monument honore leur mémoire.”

L’ANOPEX 45 et les associations d’anciens combattants du Loiret rendent hommage à ces combattants tous les ans le 09 mai.

Depuis quelques années, après la montée des couleurs, des élèves des écoles de la commune viennent eux aussi déposer des fleurs « bleues, blancs, rouges » juste avant les dépôts de gerbes par les autorités.

Philippe Gressier

Adhérent du Loiret

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