Ce 15 août 2024 : 80ème anniversaire du débarquement et de la libération de la Provence
Il a été commémoré avec faste dans le Var par le Président de la République française en présence de 5 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers (Cameroun, Togo, République Centrafricaine, Comores, Monaco, ainsi que le 1er ministre du Maroc) , ainsi que de plusieurs hautes personnalités françaises, dont M. Sarkozy, ancien président de la république française et de quelques ministres en exercice, autorités civiles (préfet, président de la région PACA, président du conseil départemental du Var) et militaires, à commencer par les chef d’état-major des Armées, de l’armée de terre et de la marine, ainsi que le commandant de la région Sud de la gendarmerie nationale, mais aussi des représentants d’armées étrangères, au premier rang desquels les Etats-Unis d’Amérique.
Outre les cadets de la Défense et des élèves de lycées venus du Sénégal, le monde combattant était représenté par de très nombreuses délégations de présidents et de porte-drapeaux, dont la délégation ANOPEX du Var qui représentait notre Président et toute notre association nationale.
Située sur le territoire de la commune de Saint-Raphaël, la cérémonie s’est déroulée à la nécropole nationale de Boulouris à Saint-Raphaël qui regroupe les corps de 464 soldats français morts pour la France lors des combats d’août 1944.
De toutes origines et de toutes confessions, ces soldats appartenaient à l’armée B, conduite par le général de Lattre de Tassigny, qui fut engagée en Provence.
Le débarquement en Provence, celui qu’on se plaît à nommer « l’autre débarquement », a rassemblé plus de 350.000 soldats dont 250. 000 soldats de France et de tout l’empire français, soit davantage que les alliés : il faut se rappeler que c’est par cette opération DRAGOON que l’Armée française a recouvré son honneur.
Lors de cette cérémonie, Le président camerounais Paul Biya, l’un des cinq chefs d’Etat africains présents à la cérémonie, s’est exprimé en premier, au nom des présidents étrangers. « Il n’y aurait pas eu de victoire alliée sans l’alliance sacrée des volontaires, sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, sans les noirs et autres tirailleurs », a-t-il rappelé. « Cette lutte-la a été menée ensemble pour défendre les valeurs et idéaux universels de paix et de justice », a poursuivi le président camerounais, soulignant le rôle joué par les « combattants » venus d’Afrique, « héritiers de traditions guerrières immémorables, admirables de courage, d’audace et de loyauté ».
Après avoir livré le récit des premières heures du débarquement, lors duquel plus de 350 000 hommes sont venus libérer la France, Emmanuel Macron a souligné l’importance de l’armée « bigarrée » composée des combattants venus de tout l’empire, notamment africains :« lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt vital de la nation, tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble. Officiers de l’Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, (…) ils n’étaient pas de la même génération, ils n’étaient pas de la même confession, (…) ils étaient pourtant l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée », a rappelé le chef de l’État.
La patrouille de France est venue clore majestueusement cette célébration du 80e anniversaire du débarquement en Provence qui a été essentiel pour la libération de la France.
Je remercie particulièrement les camarades qui m’ont accompagné en cette journée où le ciel était exceptionnellement menaçant, au premier rang desquels mon adjoint Jean-Luc Belotti, porte-drapeau pendant de longues heures, ainsi que Philippe Guth et Rémi Le Fourn.
Bernard Altenbach
Président de l’ANOPEX du Var