Source : Ministère des Armées
« C’est le retour des grands exercices sur le territoire ». Le général de division Nicolas Le Nen, commandant le Commandement pour les opérations interarmées (CPOIA), a présenté l’exercice Orion 23, notamment sa phase 2, ce jeudi 16 février. Cet événement interarmées, interministériel et interalliés d’une ampleur inédite depuis 2001 se déroulera sur un scénario pouvant aller jusqu’à la haute intensité. Il a été initié dès 2021.
- Le scénario : Arnland face à mercure
- Orion 23 est dérivé d’un scénario de 2012 et qui a été adapté. Il met en scène Arnland, une nation soutenue par la France et ses alliés. Arnland est opposé à son voisin Mercure, un pays qui instrumentalise des milices, tout en exerçant une menace militaire conséquente aux frontières.
- Quatre phases
- Orion 23 a débuté par une première phase de planification opérationnelle, organisée par le CPOIA et qui s’est étalée de mai 2022 à février 2023.
- La deuxième phase, de mi-février à mi-mars, est une « entrée en premier » dans un environnement contesté. Elle se déroulera dans le Sud-Ouest de la France. Il s’agit d’une campagne aéro-maritime à laquelle participeront 7 000 militaires, français et étrangers. Cette force inclut notamment l’ensemble des composantes et des capacités des armées françaises dans tous les milieux (terre, mer, air, espace, cyber) et tous les champs (informationnel et électromagnétique).
- L’exercice se poursuivra fin mars avec une troisième phase constituée de « travaux civilo-militaires ». Il s’agit d’un travail interministériel dont l’objectif est de permettre aux autorités politiques d’adapter leur processus de prise de décision à la rapidité et à l’ampleur d’une crise en cours.
- La quatrième et dernière phase est une opération aéroterrestre d’envergure de niveau divisionnaire. Centrée sur l’Est de la France, elle pourra mobiliser jusqu’à 12 000 militaires, français et étrangers une nouvelle fois, entre mi-avril et début mai 2023.
- Quatre objectifs – Orion 23 poursuit plusieurs buts :
- Recentrer l’entraînement des armées sur la conflictualité moderne, notamment la haute intensité.
- Accroître notre interopérabilité avec nos alliés.
- Evaluer les capacités internes de commandement pour une opération d’envergure.
- Eprouver de nouvelles capacités, tout particulièrement dans le domaine de la guerre informationnelle.
Tout au long de l’exercice, l’organisation du commandement sera identique à la chaîne de commandement d’une opération réelle, aussi bien aux niveaux stratégique, opératif et tactique.