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Source : Ministère des armées

Retour sur la vie d’une femme hors du commun Valérie André

Le directeur central du Service de Santé des Armées a la grande tristesse d’apprendre le décès de Valérie André, héroïne des guerres d’Indochine et d’Algérie.
Le directeur central s’incline devant cette grande figure du Service et adresse ses condoléances à la famille et à ses proches.
➡️médecin, parachutiste, pionnière de l’évacuation médicale héliportée, pilote et 1re femme, en France, à accéder au grade de général.
· Brevetée parachutiste en 1948, elle s’engage au titre du corps militaire de liaison administrative en Extrême-Orient. Elle rejoint l’Indochine en 1949, médecin capitaine, affectée à l’hôpital de My Tho puis de Saïgon. Son brevet parachutiste pousse la hiérarchie à lui proposer d’assurer des missions de soutien spécialisé de postes isolées, accessibles uniquement aux personnels parachutés. Elle accepte.
· Assistant à une démonstration des premiers hélicoptères livrés sur le théâtre indochinois, elle comprend les avantages sur le largage qu’ils présentent pour la récupération de blessés graves dans des zones d’accès limité.
· Tenace, elle obtient d’être envoyée en formation en France et revient en Indochine titulaire de la licence de pilote d’hélicoptère de l’Aéro-club de France. Elle partage son temps hospitalier avec l’équipe pionnière de l’hélitransport du capitaine Santini pour y recevoir pendant de longs mois la formation d’adaptation aux vols opérationnels dans les conditions météorologiques du Sud-Est asiatique.
· Elle effectue sa 1ere évacuation sanitaire en solo le 16 mars 1952, incarnant l’espoir de survie pour nombre de blessés graves. « Mais c’est une femme », ces mots l’accueilleront souvent dans les rizières ou sur les pitons, les piste ou les clairières, là où attendent les blessés alors que claquent les obus de mortier et sifflent les balles Viet-minh. A Tai Binh, le 30 mars 1952, son appareil est touché mais elle achève sa mission. Ainsi, jusqu’à son retour en France à Bretigny en 1953, au cours de 129 vols opérationnels, Valérie André aura évacué 165 soldats grièvement atteints.
·De 1959 à 1962, en Algérie, elle est affectée à Boufarik puis à Réghaïa. Elle y réalise 350 évacuations sanitaires en Alouette 2 et en Sikorsky. A la fin de la guerre, elle est médecin-chef de la base de Villacoublay, puis conseiller du Commandement du Transport Aérien militaire.
· Le 21 avril 1976 ,elle est la première femme générale de l’Armée française, directrice du Service de santé de la 4ème RA ; en 1981, elle prend rang de Médecin général inspecteur et achève sa carrière comme directrice du Service de santé de la 2ème RA.
· En 2e section des officiers généraux, elle est nommée à la tête de la commission d’étude prospective de la femme militaire.
Pour son courage et son dévouement au service des blessés, Valérie André est la femme la plus décorée au monde, Grand-Croix de l’ordre national du Mérite (1987) et de la Légion d’honneur (1999). Elle sera honorée en 2010 par la remise du brevet n°001, en or, de pilote d’hélicoptère.
L’ANOPEX adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches

Le Journal de la Défense lui avait consacré un numéro spécial en 2016, à retrouver ici

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